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Je déclare qu’il n’avait de ma part aucune intention d’ironie. C’est M. Génin qui pousse un peu trop loin la plaisanterie en combattant ici l’évidence. Quoi ? M. Michel ne serait pas le premier éditeur ! Et parce que M. Bourdillon a fait le choix de son texte en consultant tous les anciens manuscrits de la Chanson de Roland, son édition, venue après celle de M. Michel, avant celle de M. Génin, ne serait pas la seconde ! « Si je suis redevable à M. Bourdillon, dit M. Génin, ce n’est pas apparemment de l’idée de traduire et commenter le Roland. » Je ne sais ; mais enfin, M. Bourdillon l’avait traduit avant vous et mieux que vous, je le dis en toute conscience. Pour ce qui est des commentaires, après le Glossaire, les notes et l’Introduction de M. Francisque Michel, je n’imagine pas que nous devions vous en savoir gré, comme d’une chose entièrement nouvelle.

Je voulais dire un seul mot des deux lettres de M. Génin, et je me suis laissé entraîner dans un examen complet de ce qu’elles renferment. J’ai défendu mes anciennes publications, j’ai justifié mes dernières sévérités. Qu’importe à mon adversaire ? il a fait insérer la première et la plus injurieuse de ses deux répliques dans l’Illustration ; ainsi le Roland ne sera jugé qu’à Paris, la Berte aus grans piés et le Romancero français le seront dans l’univers-monde, comme on disait au moyen âge. Dans ces deux brochures, l’indignation de M. Génin est surtout excitée parce qu’un membre de l’Institut a bien osé s’attaquer à lui et démontrer le charlatanisme de son Théroulde. Ce titre lui donne des accès de véritable fureur : « Un membre de l’Institut ! (Ire broch., p. 1.) Un homme qui siége à l’Institut ! (p. 6.) Un ignorant qui a enjambé le seuil du palais des Quatre-Nations (p. 12) ! Qui est arrivé à l’Institut (p. 15) ! Auquel l’édition de Berte a servi de livret principal pour forcer les portes de l’Institut (p. 17) ! Qui n’a pas eu besoin pour entrer à l’Académie de faire un thème de sixième (p. 18) ! Un Childebrand académique (p. 27) ! Un pseudo-académicien (id.) ! Un homme qui compromet l’Académie (p. 28) ! Qui tenait tête à Letronne (p. 29) ! Un Bilboquet, passé inaperçu à l’Académie (p. 31) ! Un homme qui peut mettre après sa signature la formule Membre de l’Institut. — Qu’il devrait écrire membrum Instituti ! Qui exploite cette formule auprès des libraires et du public crédule (p. 32) ! Un homme qui siége arrogamment dans l’Académie des Inscriptions (id.) ! Qui s’est introduit à la fa-