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CHAPITRE II

INFLUENCES ANGLAISES.



I

SHAKESPEARE[1].

« Le classique ne serait-il donc que l’imitation de la poésie grecque et le romantique que l’imitation des poésies allemande, anglaise et espagnole[2] ? »
(Première lettre de Dupuis et Cutonet.)

Quand Dumas cite, parmi les maîtres étrangers auxquels il est plus redevable, Shakespeare et Calderon, c’est au moins un de trop. Il y paraît dans son œuvre : car il ne lit pas à crédit. Des Espagnols il n’a guère retenu que les doubles portes, les escaliers secrets, les ressorts invisibles, et les machines déjà mises au point de la scène française par Corneille et Beaumarchais. « Milady, observe un de ses personnages, est-ce

  1. Il n’entrait pas dans le dessein de ce livre de faire des études complètes des auteurs étrangers qui ont exercé une influence sur les drames de Dumas, mais de préciser seulement l’intelligence qu’il en a eue et le profit qu’il en a pu en tirer.
  2. A. de Musset, Lettres de Dupuis et Cotonet, p. 202. Cf. Nouvelles poésies. Dupont et Durand :

    J’adorais tour à tour l’Angleterre et l’Espagne,
    L’Italie, et surtout l’emphatique Allemagne.