matique, quand il agit, au lieu de développer, dans le feu du drame. Tragique, analyste et appliqué, il écrit :
ou encore :
Je grandis vite, car avec son bras puissant
Il coud ses développements et ses images : il raccorde, comme il peut, ses phrases ; il est solennel, emphatique à la bourgeoise :
À tous salut ! Qui donc peut ici, s’il vous plaît,
Me dire d’entre vous, messieurs, l’heure qu’il est[3] ?
Sa mémoire est pleine de centons de Corneille et de Racine, qu’il accommode. Mais lisez les scènes dramatiques et notamment la deuxième du cinquième acte, ou Paula apporte à Monaldeschi le poison libérateur : vous y trouverez encore quelques gaucheries, mais de belles tirades brûlantes, ramassées, pathétiques, et de quelle allure[4] !
Christine est médiocre, parce qu’elle est artificielle. Dumas avait d’abord écrit une tragédie, à laquelle il soude un drame. Ce sera toujours ainsi, même quand il ne s’y reprendra pas à deux fois. Le prologue et l’épilogue sont rapportés, l’un pour mettre en scène