d’indifférente est devenue jalouse, jalouse du jeune d’Aubigny dont elle commençait à s’éprendre. Alors s’engage, après la provocation en duel, que le greffier du point d’honneur arrête, une partie de dés entre Richelieu et d’Aubigny, dont l’enjeu est la vie d’un des partenaires. D’Aubigny perd, il paiera : il est gentilhomme et Breton. En ce quatrième acte, d’une mise en scène plaisante à l’œil, les situations fortes et les coups de théâtre se succèdent combinés d’une main habile au drame ; il n’est pas jusqu’à ce jeu mortel, souvenir de Christine, réminiscence de Wallenstein, qui ne fasse une beauté un peu vive dans la comédie. Une révolution du palais, comme dans la Tour de Nesle, apporte le dénouement de cette crise ; et cette fête chez la de Prie se termine en une déroute. Richelieu, désabusé, songe qu’un jeune homme meurt ce matin même, victime de son impertinence et de son erreur. Il se précipite pour le rejoindre, et d’Auvray l’arrête. « Oh ! madame, madame !… dit-il à la de Prie dont la jalousie causa ce quiproquo, s’il faut que par votre faute il arrive malheur à ce jeune homme, je ne vous le pardonnerai de ma vie ! » Oui, cet acte est la joie des yeux ; mais à la façon du quatrième d’Antony, il est un drame dans le monde ou le demi-monde : la gageure devient une angoisse.
L’acte V est enlevé d’une main vigoureuse, comme dans tous les drames de Dumas. Pour la dernière fois d’Aubigny se présente devant Mlle de Belle-Isle. Il doit mourir avant une heure. Oh ! le singulier dénouement de comédie ! Il remet à la jeune fille « des papiers qui concernent sa fortune » et par-