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Conclusion


L’Œuvre de la Colonisation.
Celui qui fait pousser un brin d’herbe là où ne poussait rien est un bienfaiteur de l’humanité. Quel nom mérite celui qui du sein de la solitude fait surgir des villes, & convertit les déserts en Provinces florissantes ? (… —)

Après avoir passé en revue l’immense et riche territoire que nous venons de parcourir, et surtout l’incomparable Vallée du Lac Témiskaming, sans contredit l’un des plus précieux bijoux de la Couronne ; si nous sommes Canadiens et si nous voulons l’agrandissement de notre pays, nous devons en venir à quelques conclusions pratiques.

Voici devant nous et tout proche de nous, une immense étendue de terrains, et des milliers de nos compatriotes qui les uns fuient vers l’étranger, les autres demandant à grands cris qu’on les place sur des terres. Ceux-ci offrent leur volonté, leur courage et leurs bras, pour transformer en riantes campagnes les déserts les plus sauvages, mais en retour ils exigent que pour atteindre ces solitudes, on leur ouvre un passage. Ce que les individus sont impuissants à opérer, les Gouvernements qui ont charge des intérêts du peuple ont pouvoir et mission de le faire.

Sans doute ce point capital a déjà été compris par le Gouvernement Fédéral et celui de Québec qui s’est hâté de faire arpenter au Lac Témiskaming