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J’ai éprouvé assez de difficulté à me procurer les billets requis pour assister à cette cérémonie ; ils étaient très courus, plus de soixante mille personnes étant venues à Rome pour être témoins de cette solennité.

Je me suis rendu dès sept heures du matin sur la place St-Pierre, mais je n’ai pu pénétrer dans l’enceinte de l’édifice que vers neuf heures, tant la foule et l’encombrement étaient considérables. Les journaux italiens ont prétendu que St-Pierre renfermait ce jour-là entre soixante et soixante-dix mille personnes ; cependant on circulait sans trop de peine dans l’immense édifice.

La diversité des costumes de toute cette foule, venue de tous les pays, avait un aspect pittoresque. Les robes grises ou blanches des moines, les vêtements éclatants des paysannes et des paysans italiens, les uniformes des soldats, étincelants de broderies et de dorures, semblaient répandre la vie et la lumière sous les énormes arcades toujours un peu sombres. Tout le monde parlait avec animation ; quelques personnes, armées de jumelles, étaient montées