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CHRONIQUE


J e me fais vieux. Que voulez-vous, le chroniqueur vieillit comme un autre ! Il est mortel, quoique son œuvre soit immortelle.

Savez-vous bien que je me rappelle, quoique vaguement, le temps où l’on portait des crinolines ! Cela a fait époque pour moi, comme pour mes grands parents, l’année du choléra. On dirait que les grands fléaux servent de repère à l’humanité !

À propos de crinolines, Vous savez que nous en sommes menacés. Du moins, en Europe, on craint fort que cette épidémie renaisse.

Aussi, les Anglais, peuple dont je ne me lasserai jamais d’admirer l’esprit pratique, viennent-ils de former des associations pour prévenir le désastre.