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lettres

Ma modestie légendaire s’oppose à ce que je parle plus longuement des chroniques et des chroniqueurs.

Nous avons joui d’une température délicieuse durant les derniers jours de l’année.

Au lieu d’un soleil blafard et frileux, l’horizon était tout empourpré, et des rayons d’un rose vif glissaient sur les toits de neige.

Ce n’était pas encore cependant le gai soleil de France se jouant dans les feuillages des jardins aux pâleurs automnales ; nous étions surtout loin de l’animation de Paris, lors des dernières fêtes de l’année.

La vue de Paris dans le temps de Noël et du jour de l’An est un vrai plaisir pour les yeux.

On élève pour la circonstance sur les boulevards, des baraques en bois que louent des petits industriels, marchands de jouets et de confiserie pour la plupart. Ces nouvelles constructions ne gênent nullement la circulation sur les trottoirs très larges, déjà en partie occupés par les kiosques des journaux et les petites