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Mais il y a des amusements en hiver ! L’Électeur nous apprend en style épique qu’une armée de musiciens va s’abattre sur notre ville, devant remplir l’air d’une nuée de doubles croches, et assourdir nos oreilles des glapissements du cornet, des gémissements du piano, des quintes asthmatiques des basses, des roucoulements de la petite flûte, des sifflements du violon et des grondements du trombone.

Cette idée me transporte d’enthousiasme.

Hourra ! hourra ! pavoisez vos maisons, car le cornettiste virtuose dont le talent prodigieux a été célébré par tous les écrivains des deux mondes, J. Lévy, (les expressions en italiques sont empruntées de L’Électeur) nous arrive !

Hourra ! hourra ! bousculez-vous aux portes du magasin de M. Lavigne pour prendre vos billets car voici Madame Stella Costa (une Italienne, je m’y attendais) qui fait rouler les notes musicales avec une telle virtuosité, qu’il semble qu’elle s’est cassé un ressort et qu’une fois partie, elle ne peut plus s’arrêter !

Hourra ! hourra ! faites place sous les lustres de l’Académie de Musique où cinq cents per-