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peu commun parmi nous. Pour le trouver, peut-être faudrait-il recourir à ces cercles de lettrés dilettantes qui ne se rencontrent qu’à Paris.

Aussi, Paré était-il une nature essentiellement française ou plutôt parisienne. Vivre de la vie de Paris était son rêve continuel. Il en parlait presque tous les jours, et quelques mois avant de mourir, il faisait le projet d’un long séjour en France.

Son érudition littéraire était énorme. Il n’y a pas un bouquin de nos bibliothèques publiques qu’il ne connaissait pas. Il pensait qu’un homme de lettres devait, au besoin, être doublé d’un savant ; aussi, ses lectures étaient-elles des plus variées. Vico, Herbert Spencer, Figuier, Renan, Bacon, Joseph de Maistre, Macaulay, Augustin Thierry, Taine, semblaient être par fois ses auteurs favoris. D’autres fois, pris d’ardeur pour la littérature d’imagination, il dévorait George Eliot, relisait Dickens ou Thackeray, Kipling ou Bret Harte.

On peut dire qu’il a passé sa vie à lire. En