Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

135
et opuscules

Qui amat periculum, peribit : celui qui s’expose au péril périra.

Nous sommes encore menacés d’un grand concert.

Je ne sais pas ce que nous avons fait aux grands musiciens, mais nous n’avons pas le temps de les regarder de travers qu’ils accourent de tout côté et assourdissent nos oreilles des chefs-d’œuvre des maîtres, grands hommes aussi incompréhensibles que célèbres.

Les concerts peuvent avoir du bon, mais on en abuse. Moi d’abord, j’ai en horreur le violon, le piano, l’orgue, la flûte, les instruments de cuivre, les tambours grands et petits, la harpe, etc., mais je goûte assez les autres instruments.

Je crois que ce sont les anglais qui nous ont donné le goût des concerts. Les anglais vont aux concerts parce que ça coûte cher, parce que c’est convenable, et pour d’autres raisons de ce genre ; ils y vont et s’y amusent religieusement, solennellement, sans bouger, pendant