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CHRONIQUE


J e ne peux laisser sans réponse la lettre de ma Tante Ursule. J’ai fait de vains efforts pour savoir qui se cachait sous ce masque spirituel et malicieux.

Un jour, Beaumarchais trouva dans une rue de Londres le manteau d’une inconnue. Il écrivit à ce propos une lettre étincelante de verve, d’imagination et d’humour.

Aux formes du manteau, aux parfums délicats qui s’en dégageaient, aux quelques cheveux blonds laissés dans ses plis, l’écrivain avait deviné ou cru deviner sa propriétaire et se servait de ce prétexte pour faire le plus frais et le plus charmant portrait de femme qu’il soit possible de voir.

Mais je n’ai pas le talent de Beaumarchais. Tout ce que je sais, c’est que le masque de mon inconnue cache un jeune visage.