contenait ses effets et son linge, et descendit dans la salle à manger.
Quelques personnes déjà étaient à table : deux colons nouveaux venus, et qui s’y pensionnaient en attendant d’avoir terminé la construction de leur « shac », un autre voyageur et un grand jeune homme élancé et sec, et qui était le fils de la maison.
Sans saluer personne, il prit place à l’endroit indiqué.
L’un des colons l’interpella :
— Vous venez de loin, associé ? Avez-vous envie de vous acheter un lot ?
— Non. J’viens travailler au bois.
Une jeune fille s’approcha de lui.
Il leva les yeux vers elle et les baissa immédiatement, intimidé sans savoir pourquoi.
— Qu’est-ce qu’on peut vous servir ? demanda-t-elle. Et de sa voix qu’elle avait chantante, elle énuméra le menu peu compliqué.
Jacques fit son choix et s’absorba dans ses pensées, indifférent à ce qui se passait autour de lui.