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veur — ce qui était rare — mais aussi sans récriminer, si c’était une corvée.

Son intrusion dans la vie des époux ne l’avait modifiée en rien. Si Madame Jodoin avait parfois la tâche de repriser des hardes supplémentaires, elle se dédommageait en lui faisant balayer la cuisine chaque samedi, et, tous les quinze jours, laver les planchers.

Jamais il n’y eut de protestations. Aucune parole ne sortait de ses lèvres qui aurait pu trahir de la mauvaise volonté.

Il était soumis, impassiblement soumis.

Il posait bien quelques questions par ci par là, quand un fait autour de lui se produisait qu’il ne comprenait pas. Mais l’horizon était si restreint, la monotonie des jours et des actes laissait si peu de place à l’imprévu, qu’il n’avait guère l’occasion de s’émerveiller de quelque phénomène ou d’en être intrigué.

Enfin, les pluies abondantes du dernier mois avaient cessé.

Octobre s’annonçait d’une douceur estivale.