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mière, une impasse où il se trouvait et qui l’obligeait à taper quelqu’un ; la deuxième : une proposition d’aller passer la fin de la soirée dans une boîte de nuit sélect que « rehaussait » la présence d’une actrice réputée dans le tout-New-York où l’on s’amuse.

Le dernier service rendu à Julien Boily : l’entrefilet paru dans les journaux sur l’état alarmant des affaires à la mine Hespéride, était demeuré sans récompense.

À ses récriminations, à ses colères le financier, prévoyant que d’ici longtemps il pourrait se dispenser de ses bons offices, lui avait répondu sans se départir un instant de son sourire aimable :

— Je vous ai fourni les moyens de bien vivre et une situation excellente. À vous d’en profiter.

Il attendait donc avec impatience l’homme qui le tirerait de sa gêne momentanée.

Vers cinq heures, au moment où il commençait à désespérer de le voir apparaître, il l’aperçut, qui se dirigeait vers l’escalier.

Le feutre rabattu sur les yeux, la mine longue, Jacques Bernier paraissait accablé.

Paul Joyal eut tôt fait de courir après, de le rattraper.