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Jacques Bernier était heureux, si l’absence de souffrances et de soucis peut être du bonheur.

Il avait réussi à apprivoiser quelques animaux sauvages. C’étaient ses amis. Ils remplaçaient les hommes et avantageusement. D’eux, il ne craignait ni la trahison, ni l’abandon.

Le soir, il parlait à son chien comme à un être humain, et, celui-ci, assis sur son derrière, lui répondait à sa façon par des hurlements prolongés.

Il avait des livres, qu’il lisait et relisait. La lecture empêchait son cerveau de se rouiller et il emmagasinait ainsi des connaissances et des sensations qui lui servaient d’Aliments intellectuels.