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LA VIE CANADIENNE 47 Peaux-Rouges. Les Français, d une âme plus noble, s’étaient interdit ce commerce funeste. Note : Ce n’est pas ce que l’on voit depuis l’administration du gouverneur d’Argenson tt longtemps après. Ce commerce de l’eaude-vie s’est pratiqué ouvertement, puis lorsqu- l’on eut ordonnancé contre, il se fit quand même, mais à couvert, (voir le Régiment de Carignan, par Régis Roy et Gérard Malchelosse. G. Ducharme, éditeur, prix $1.00) Page 78 : Le Canada était soumis au régime féodal. Le roi octroyait à des colons fortunés — nobles ou bourgeois — des seigneuries de deux à dix lieux carrées. Le seigneur distribuait à des moindres colons des lots de 90 arpents grevés d’un c-rtain nombre de droits féodaux. Note : Nous n’avons jamais eu d’organisation féodale, malgré l’expression courante parmi nous du système seigneurial qui porte comme une ressemblance avec l’autre. Notre habitant tenait la terre en toute propriété tt le seigneur n’y pouvait prétendre, ce qui est le contraire du régime seigneurial de France. (Voir L’Acadie française, par Benjamin Suite, Editions Edouard Garand, prix 75 sous.) Page 71 : Kalm (un Anglais)... Note : Pierre Kalm était un naturaliste suédois qui visita le Canada en 1749. Page 82 : ...Trappeurs et Peaux-Rouges, faute de l’eau-de-vie dont la vente est interdite, s’arrêtent boire peut-être les vins de Beaujolais et de Sûresne. Note : Il y a eu des cabarets en Canada et les gens ci-haut nommés et d’autres ont pu y boire le brandy, le rhum et le vin et s’enivrer à leur aise. Ils pouvaient aussi obtenir ces boissons clandestinement ; il y a toujours eu des âmes charitables pour leur en fournir moyennant trafic de fourrure ou de monnaie. Page 85 : ...Dès août 1756, Montcalm prend 1 offensive, court vers la frontière sud, bat à Chouegen une armée anglaise forte de 25.000 hommes. Note : Ri-n que ça ! 25,000 hommes ! Quelle exagération !! Il n’v en avait pas même 2.000 ! ! Page 85 : Quatre armées anglaises sous Prideaux, Stamvô, Amherst et Wolfe convergent sur Montréal et Québec. Note : Trois armées convergèrent sur Québec et M-ntréal dirigées par Prideaux. Amherst et Wolfe. Nous n’avons pu trouver qui était Stamvô. Il a peut-être été tiré de l’imagination de l’auteur, comme le reste. Page 86 : Lorsque le fort Niagara, notre dernière défense au sud-ouest, eut succombé, le 27 juillet 1759, Montcalm se jeta dans Québec et entreprit de le disputer à l’ennemi. . . Montcalm le tînt cependant cinq mois en échec. À la bataille de Montmorency quelques régiments français battirent encore toute une armée anglaise. Les Canadi-ns, qui avaient d’abord paru presque indifférents, se montrèrent en cette magnifique journée du 29 juillet 1759, rejetant l’ennemi de l’autre côté de cette rivière Montmorency qui couvrait Québec. Note : Il y a beaucoup d’erreurs dans le paragraphe ci-dessus. Lorsque le fort Niagara succomba, 1- 27 juillet 1759, Montcalm ne se jeta pas dans Québec, puisqu’il y était depuis le 22 mai et qu’il s’occupa de la défense de cette place, jusqu’à l’arrivée des Anglais à la fin de juin, et, de ce tempslà au 12 septembre, l’on ne compte que deux mois et une quinzaine de jours, la moitié des « cinq mois » que Montcalm tînt l’ennemi en échec, au dire de l’auteur. Les Canadiens qui étaient de la milice canadienne et des troupes de la colonie s- battirent toujours bien ; le passé est là pour l’attester. Page 86 : Les Peaux-Rouges se faisaient jusqu’au dernier massacrer pour la France et le grand chef blanc. Note : Les Peaux-Rouges n’ont jamais eu autant d’amour pour la France ; ils ont toujours considéré leurs intérêts d’abord. Ils n’ont jamais fait d’autre guerre que celle d’embuscade, et. quand ils constataient que l’ennemi avait le dessus, ils s’éclipsaient. Page 88 : Pullulant à l’heure où nous diminuons, nos frères de là-bas propagent notre sang et notre dialecte. Entre eux ils s’appellent des Français. Note : Nous nous appelions entre nous des Canadiens, pas autre chose ! Ce sont les Anglais qui d’abord nous ont appelés des Canadiens, puis des Canadiens-Français, et maintenant, des Français. Pour nous, nous sommes des Canadiens, les vrais, et parlant français tout comme... les Jersayais qui parlent notre langue mais ne sont pas des Français, quoique originaires de Normandie. Page 101 : La Salle, en 1681, allant en découverte au Mississipi emmenait dix-huit guerriers abénakis qui serviraient d’interprètes.