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Le Dr. Lesage tient deux bureaux : l’un au No. 476, 31ième rue, l’autre au No. 1999½, 38ième rue.

Il n’a pas encore franchi le seuil de l’hymenée. Quand cela arrivera, sa digne compagne n’aura jamais à le regretter.

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ANTOINE GRIGNON.





Nous avons esquissé à grands traits les physionomies de nos concitoyens canadiens qui occupent une place distinguée dans le clergé, les professions libérales et le commerce. M. Grignon est un homme du métier ou de l’art inventé par Guttemberg. Il est aujourd’ui à la tête d’un florissant établissement après avoir été surintendant d’une grande maison de Chicago. Il avait commencé son apprentisage avec J. C. Benedick pour le terminer chez H. O’Donohue.

En 1880 réussissant bien dans ses entreprises, se croyant assuré d’un futur souriant, il épousa Mademoiselle M. J. Bell et trois enfants sont issus de cet heureux mariage. La paroisse Saint Jean-Baptiste le compte au nombre de ses plus dévoués paroissiens.

Mais nous oublions de parler de sa jeunesse. C’est à Montréal que M. Grignon vit le jour le 18 juillet 1857. Ses parents éminemment chrétiens l’envoyèrent aux écoles des frères. De ces frères que M. Thiers, célèbre homme d’état, aurait voulu placer dans chaque famille, et que monsignor Labelle qui s’y connaissait en fait d’hommes appelait de « l’or en barre. »

J’ai vécu dans beaucoup de provinces, j’ai été en relation avec beaucoup de catholiques et j’ai toujours distingué les élèves des frères des écoles chrétiennes par leur grand attachement à la foi catholique.

Mais, revenons à M. A. Grignon. En 1870 il a émigré à la Louisiane, puis quelques temps après il était à Chicago suivant le cours commercial au collège de Saint-Ignace dirigé par les Révds. PP. Jésuites.

Nous ferons remarquer qu’il fut président du club Dramatique Canadien-Français, à Chicago. Les recettes des soirées