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IV


Les portes du bureau bien closes, pour n’entendre que le moins possible le bruit des dactylos dans l’antichambre, l’ordre donné de ne laisser entrer personne, Jules Faubert s’attable et fait la revue de ses nombreuses affaires.

Depuis qu’il a quitté le collège, il s’est intéressé dans le commerce du bois.

Avec la sûreté de jugement qui le caractérise, et en a fait, à l’âge où la plupart tâtonnent, l’un des financiers les plus en vue de la métropole, il a compris que l’industrie du bois dans le Québec était l’une des plus avantageuses et où les chances de faire fortune, et rapidement, sont les plus grandes. Après avoir voyagé quelques années dans le Nouveau-Brunswick pour le compte d’une compagnie américaine achetant le bois à pâte, çà et là, le long des voies d’évitement, il avait pris sur lui d’établir à Montréal un bureau de courtage.

Le commerce du bois prenait une extension considérable. La guerre européenne, créant des besoins nouveaux, et diminuant la production tout en augmentant la consommation, n’avait pas peu contribué à cet essor. Les exigences de plus en