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vaille. Le vieux Barclay, de son côté, suivant ses instructions, entretient l’idée du malaise. Il a fait approcher Jodoin déjà. Depuis quelques jours il le surveille de près.

Enfin, l’incapacité de rencontrer des obligations pressantes force l’ancien ministre à se débarrasser de ses stocks. Avec ce qu’il possède déjà, Faubert est en mesure de faire le beau et le mauvais temps dans l’administration de la Compagnie.

Après la transaction qui vient de se terminer, les actionnaires sont encore plus démoralisés. Le président lui-même, qui sait bien pourtant que le « pool » tire à sa fin, commence à croire que les choses tournent mal. Il regrette d’avoir attendu trop longtemps avant d’agir. Il se fiait sur l’avenir, n’étant pas au courant de ce qui, à son insu, se tramait dans la coulisse. À une réunion du bureau des directeurs, il porte la question à la connaissance de ses associés.

On lui apprend qu’il doit compter avec un nouveau personnage, lequel déjà représente les intérêts d’autres directeurs.

Pour Faubert, il s’agit de réaliser de l’argent. Il veut commencer sous peu la construction de son embranchement de chemin de fer et avant d’émettre des obligations « montrer de l’ouvrage ».

Réunissant quatre ou cinq de ses amis, des gens discrets et surs, il leur trace une partie de son programme : provoquer un mouvement de hausse en ramenant la confiance.