— Faites entrer.
James Coulter toujours plein de civilité, avance une main cordiale complétant l’accueil de bienvenue qu’esquisse un sourire familier.
Cavalièrement, Jules Faubert s’assied sur un coin de la table, regardant son interlocuteur dans les yeux. Tout en parlant, il joue avec sa canne qu’il fait tourner entre ses doigts.
— M. Coulter, avouez que vous n’êtes pas de taille…
— Comment pas de taille ?
— Pour lutter avec Jules Faubert.
— Je ne saisis pas où vous voulez en venir.
— Assez joué l’ignorance. Quand on veut arriver à ses fins on prend les bons moyens.
— M. Faubert, je vous assure que je ne vous comprends pas du tout.
— Vous me comprendrez quand je vous aurai dit que votre protégé Luc David sera ici tantôt, qu’il a manqué son coup, que ce n’est pas sa faute mais bien la vôtre ; que pour me briser, vous avez pris les mauvais moyens ; que ma chaussée est encore debout, qu’il était parfaitement ridicule d’essayer d’ameuter mes ouvriers, qu’enfin tel que vous me voyez je suis encore plus fort qu’auparavant et capable de vous casser — mais à ma façon qui est plus efficace — ; que vos batteries sont démasquées, que vous êtes un hypocrite.
— Vous oubliez que vous êtes chez moi.
— Je le sais : Je n’y demeurerai qu’un instant de plus, le temps de vous dire que puisque vous