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…Et il doit y en avoir. Comme Roberge, il croit à un coup monté. Ce Luc David n’était qu’un instrument, le pantin que d’autres, de loin, faisaient agir en tirant les ficelles.

Il s’était présenté à son bureau muni d’un certificat de capacités et des références les plus élogieuses. On y vantait sa grande compétence en ce qui concerne la construction d’une usine à papier. Le tout était signé par James Coulter, président et gérant de la « Coulter Lumber and pulp ».

S’il se rappelle bien, Coulter lui-même avait téléphoné à ce sujet. C’est suffisant pour échafauder toute une hypothèse, de prime abord inadmissible, tellement elle paraît absurde. Mais les faits sont là.

Ils ont une cause.

Cette cause, demain il la découvrira.

— Bonjour M. Faubert.

C’est le gérant de banque de la succursale d’Amos.

— Bonjour M. Bouchard.

— Vous venez de Chabogama ?

— Oui… un détail d’administration à régler.

— On me dit que vous êtes très avancé dans vos travaux.

— Dans un mois nous aurons fini.

— Tant mieux pour la région. Les colons vont doubler leur production de bois cette année… Ils sont assurés d’avoir un débouché… À propos… un agent de la Coulter Pulp parcourt