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JULES FAUBERT

ROMAN


I


Le regard dur, le front barré d’un pli, Jules Faubert se lève, brusquement. Sur la table, un crayon tente ses doigts nerveux. Il le prend, le brise en deux, et pour achever de se calmer, se tord les mains derrière le dos.

Il regarde devant lui, fixement, une potiche de la cheminée. Les lèvres se serrent ; les paupières se plissent, une expression de haine recouvre sa figure… puis… les traits se détendent, les yeux perdent de leur fixité, les lèvres s’étirent, le regard s’embue ; on dirait qu’il va pleurer. Une contraction de tout le visage et rien ne paraît plus des émotions qui viennent de l’agiter.

Il retourne à sa chaise et rouvre le livre à la page interrompue.