Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 6 —

En quelques jours, ce fut une émigration presque générale de toute la population valide de Sydney vers cette nouvelle terre promise : on ne trouvait plus d’ouvriers ; les magasins même fermaient, les propriétaires se préparant, eux aussi, à partir pour les mines.

Et chacun de bâtir des châteaux en Espagne.

Bientôt, les journaux publièrent : « Il y a de l’or dans les montagnes Bleues, des mines bien plus riches que celles de la Californie, des trésors immenses dont personne ne s’était douté. »

Ce fut comme une traînée de poudre dans toute l’Europe et partant dans toute l’Amérique.

On parla à Montréal d’organiser un voyage d’excursion ( ! ) jusqu’à Sydney. Certes, tout le monde semblait avoir perdu la tête et ne pensait plus qu’à l’or.

Les Canadiens se laissèrent tenter et mordirent à l’appât.

Le 10 Août de l’année 1842, le Batavia, navire de ligne française, s’apprêtait à quitter le port de Montréal, en route pour San Francisco et de là à Melbourne.

La meilleure occasion était offerte à ceux qui voulaient se rendre à Bathurst.

Plusieurs en profitèrent.