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aperçoivent pas. Bien, très bien, c’est cela… Baissez-vous !

Les quatre amis avaient eu à peine le temps de se baisser qu’une seconde détonation se faisait entendre, sans heureusement toucher personne.

— Maintenant, en avant ! dit Bernard.

Le Canadien prit le devant, et supportant l’animal au-dessus de leurs têtes, les quatre aventuriers partirent au pas de course et s’avancèrent dans la direction d’où étaient venues les détonations.

Les quatre amis débouchèrent dans une petite plaine où une vingtaine de nègres, voleurs de grands chemins, étaient campés.

À cette apparition effrayante, les bandits restèrent un moment indécis puis prirent la fuite.

— Que dites-vous de ça ? Dupont, interrogea Bernard.

— Je dis que c’est joli, pourvu que ça dure.

— L’idée de Bernard nous a certainement sauvés, dit le Parisien et voici pourquoi. Nous sommes en ce moment dans une route qui nous mènera droit au lac Oméo. Près d’ici, je connais une cachette dans laquelle nous pourrons trouver un abri sûr contre toutes nouvelles attaques. Le plus difficile était de nous débarrasser un moment de nos bandits. C’est fait, il nous faut en profiter. Laissons notre serpent ici et allons… Ho ! suivez-moi !…