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II

bernard se dessine.


Depuis quatre jours déjà, le Batavia était en route et aucun incident digne de remarque n’était venu faire trêve à la monotonie du voyage. Le temps se tenait au beau et la mer était toujours calme. Les passagers étaient nombreux, ils n’étaient pas moins de deux cents. Parmi eux, un grand jeune homme se faisait remarquer par sa tristesse. Il ne riait jamais, ne parlait à personne et, tout le jour, il restait seul, assis près de la passerelle, les regards perdus dans la mer. Lorsqu’on cria : « Un homme à l’eau », le grand jeune homme était disparu.

Ceux qui l’avaient remarqué croyaient à un suicide et ils n’avaient peut-être pas tort. On mit une chaloupe à l’eau et l’on fit des recherches, mais en vain.

Et la chaloupe, revenait sans avoir trouvé le noyé, lorsque le Parisien et le nègre se jetèrent dans la mer.

Toute l’attention des passagers se concentrèrent alors sur les deux amis.

C’était un habile nageur que ce Williams, mais on sentait que le Parisien n’était pas un novice.

Tout à coup les deux nageurs disparurent.