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s’informa à quelle heure allait avoir lieu le concours, quelle récompense recevrait le vainqueur et quelles étaient les conditions de ce concours.

Il apprit que le concours allait avoir lieu dans un quart-d’heure, que le vainqueur recevrait une croix en or, que les conditions étaient celles-ci : à quarante verges était placé le but. Ce but se composait d’un grand morceau de carton sur lequel étaient dessinés plusieurs cercles. Le plus petit des cercles, le centre, était le but que les tireurs devaient atteindre.

— Bien, avait murmuré Bernard, nous tâcherons d’y arriver.

Et le Canadien, suivi de ses amis, était venu se placer tout près des cordes qui entouraient l’espace où devaient se placer les candidats.

Bientôt, le son argenté d’une cloche se fit entendre. Aussitôt, dix hommes arrivèrent : neuf français et un anglais. Ils vinrent se mettre dans l’espace qui leur était réservé. Sur une table, il y avait dix pistolets, sur une autre, vingt épées.

Car, ce que le Parisien n’avait pu savoir, c’est qu’après le concours de tir, devait avoir lieu un assaut d’armes, une joute d’escrime.

Juché sur une espèce de « husting, » un homme s’écria tout à coup :

— Messieurs, l’heure est venue, allez !

Un des candidats saisit un revolver et tira, mais