Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/105

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 105 —

— Le brave homme, fit Williams.

— C’est un Français, dit le Parisien, en souriant.

— Diable ! diable ! murmura Dupont, encore des obstacles sur notre route !

— Avançons toujours, dit Williams, mais avec prudence…

— Nous sommes quatre, dit Dupont, et s’ils sont vingt ?…

— Qui ? demanda Williams.

— Ceux qui doivent nous attaquer, parbleu.

— Bah ! ça ne ferait rien.

— Comment !

— Oui, Bernard en vaut bien dix, vous, le Parisien et moi, valons bien les dix autres. S’ils ne sont que vingt, nous serons à forces égales, ce me semble !

Dupont secoua la tête.

— Dieu sait, murmura-t-il, que je n’ai pas peur pour moi-même…

— Qui avez-vous donc à défendre autre que vous ? demanda le Parisien goguenard.

— Mon trésor, parbleu, dit Dupont, d’une voix dolente.

— Ce cher Dupont, fit Bernard, a peur pour son trésor, mais, ce trésor, il s’agit de le mettre en sûreté, voilà tout.

— Auriez-vous encore une idée, Bernard ? demanda Dupont anxieux.