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route que tout le monde suivait pour aller à Black-Hill, lorsqu’enfin, ils furent hors de portée de vue des mineurs du lac Oméo, le Parisien fit arrêter ses amis :

— Messieurs, avançons tranquillement, ne nous pressons pas… d’ailleurs, faites halte, j’ai une communication à vous transmettre.

— Qu’est-ce ? fit Bernard.

— Vous vous rappelez, répliqua le Parisien, qu’en partant du lac Oméo, j’ai tendu la main à mon compatriote Piraud.

— Oui, fit Dupont, je me rappelle.

— Eh bien, ce cher compatriote m’a glissé dans la main le papier que voici, en murmurant : « Prenez garde ».

Et le Parisien avait tiré de la poche de son pantalon une feuille de papier blanc sur laquelle les quatre amis purent lire ces mots ;


« Cher compatriote,

« Je sais de source certaine que vous serez attaqué, vous et vos amis, par force supérieure, aujourd’hui même, sur la route du lac Oméo à Black-Hill. Ragling a l’intention de vous reprendre les cinquante mille dollars qu’il a déboursés. Faites bonne garde » !

Signé : Jean Piraud. »