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Du reste, il suffit de parcourir l’ouvrage de Figuier pour avoir de nombreux détails sur ce sujet.

La doctrine enseignée par les alchimistes est en grande partie philosophique. L’expérience ne doit que servir de contrôle aux théories spéculatives énoncées dans les livres les plus vénérés. C’est pourquoi les adeptes nomment l’ensemble de leurs connaissances : Philosophie hermétique.

La Philosophie hermétique professe l’unité de substance à la base de toutes ses démonstrations. Il existe un principe universel répandu dans tous les corps quelle que soit leur composition d’autre part. C’est la connaissance de ce principe universel et sa mise en action qui constituent le secret du grand œuvre et qui rend différentes ab initio les expériences alchimiques des travaux des chimistes ordinaires, que les philosophes hermétiques considèrent comme des garçons de laboratoire.

Cette force occulte a reçu une foule de noms dans les ouvrages alchimiques : c’est le Telesme d’Hermès[1], l’Aour des Kabbalistes[2], le Rouah Elohim de Moïse[3], le Mercure universel des alchimistes[4], la Lumière astrale de la Science Occulte[5], le Mouvement de Louis Lucas[6], etc., etc.

Du reste cette théorie, à laquelle sont amenés les

  1. La Table d’Émeraude.
  2. Voy. Éliphas Lévi, la Clef des grands mystères.
  3. Fabre d’Olivet, la Langue hébraïque restituée.
  4. Crosset de la Haumerie, les Secrets les plus cachés (6e traité).
  5. É. Lévi, Dogme et Rituel de Haute Magie.
  6. Louis Lucas, Chimie Nouvelle.