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rendis chez le monnayeur Brechtel, qui avait essayé l’or. Celui-ci m’assura que, pendant sa fusion, l’or avait encore augmenté de poids quand on y avait jeté de l’argent. Il fallait donc que cet or, qui a changé l’argent en de nouvel or, fût d’une nature bien particulière. Non-seulement Brechtel, mais encore d’autres personnes qui avaient assisté à l’essai, m’assurèrent que la chose s’était passée ainsi. Je me rendis ensuite chez Helvétius lui-même qui me montra l’or et le creuset contenant encore un peu d’or attaché à ses parois. Il me dit qu’il avait jeté à peine sur le plomb fondu le quart d’un grain de blé de Pierre Philosophale. Il ajouta qu’il ferait connaître cette histoire à tout le monde. Il paraît que cet adepte avait déjà fait la même expérience à Amsterdam où on pourrait encore le trouver. Voilà toutes les informations que j’ai pu prendre à ce sujet.

« Boorbourg, 27 mars 1667.
« Spinosa. »
(Opera posthuma, p. 553.)

Tels sont les faits qui nous ont conduits à cette conviction : La Pierre Philosophale a donné de son existence des preuves irréfutables, à moins de nier à jamais le témoignage des textes, de l’histoire et des hommes.