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son couvercle, ce qui empêche toute évaporation ultérieure.

5o Supposé même que vraiment Helvétius ait été trompé ; que lui, savant expérimenté, ait pris de l’or pour du plomb, la preuve de la transmutation n’en ressort pas moins évidente, car les critiques oublient toujours le fait suivant :

S’il existe un alliage cachant l’or en lui, le lingot, après évaporation ou oxydation du métal impur, pèsera beaucoup moins que le métal initialement employé.

Si, au contraire, il y a adjonction par un procédé quelconque d’or, le lingot pèsera beaucoup plus que le métal initialement employé.

Or la transmutation de Bérigard de Pise, qu’on trouvera ci-après, prouve irréfutablement l’inanité de ces arguments.

Enfin pour détruire à tout jamais les affirmations de M. Figuier, il suffit de remarquer que les orfèvres de la Haye ainsi que l’essayeur des monnaies de la Hollande constatent la pureté absolue de l’or, ce qui serait impossible s’il y avait eu un alliage quelconque. Ainsi tombe d’elle-même l’explication que le critique donne de ce fait.

« Nous ne pouvons guère expliquer aujourd’hui ces faits qu’en admettant que le mercure dont on faisait usage ou le creuset que l’on employait recelait une certaine quantité d’or dissimulée avec une habileté merveilleuse. »

(Louis Figuier, ibid., p. 210.)

Nous avons dit qu’un seul fait bien prouvé suffisait