LIVRE XV.
III.
HIVER
RIGOUREUX .
Marine ; d’Aligre ; le Commandeur d’Ailly , Chef ¡d’Escadre commandant quelques troupes de terre ; & aux Capitaines de leurs Corps , qu’il feroit trop long de nommer (1 ) . Après ce fiége , les Annales ne rapportent plus aucun fait qui foit digne d’attention : elles parlent feulement du froid exceffif qui , en 1709 emporta non-feulement les espérances de An. 1709. la récolte , mais la détruifit pour long -temps , en faisant périr les arbres & les arbuftes fur lefquels eft fondée prefque toute la richeffe territoriale . Les orangers & les amandiers , qui ne résistent point à un froid de cinq degrés au- deffous de la glace , lorfque ce froid furvient dans un temps d’humidité , fuccombèrent les premiers ; les oliviers , quoique moins fufceptibles des impreffions de la gelée , eurent le même fort ; & la vigne , en plusieurs endroits , perdit cette sève qui l’anime & la vivifie. Auffi cet hiver- là eft-il un des plus fameux dont l’Hiftoire faffe mention . (1) MM. Flameng , Ferrand & Marin , Confuls de Toulon , montrèrent un zèle & une activité qui leur firent beaucoup d’honneur. On doit auffi des éloges à M. le Marquis de Chalmazel , Gouverneur de la Place. Parmi les Officiers qui fe firent connoître durant le fiége , nous devons encore nommer MM. Destouches & de Raffetot , commandant deux corps d’Infanterie , qui venoient du Dauphiné Les Comtes d’Aubeterre & de Meleun , commandant chacun un corps de Cavalerie ; les Marquis de Grancey & de Marignane , Maréchaux de Camp ; Pontac , des Francs , du Quefne-Monier , le Comte de Béthune de Mons , le Commandeur de Beaujeu , Beauffier , Feuquicres , Boulinvilliers , Clavel , Cogolin , le Chevalier de Vatan , d’Eftienne , le Comte de Sabran Beaudinar, le Chevalier de Glandevès, &c.Capitaine de Vaiffeaux ; Galliffet, Aide Major de la Marine , faifant les fonctions de Major des quatre Bataillons formés troupes des Vaiffeaux ; Briffae & la Roche , faisant les fonctions d’Aides-Majors de la Place ; Niquet , d’Aftier-Lozieres & la Blotterie , Ingénieurs ; Mayer pour l’Artillerie ; & Ruyter , qui fut blessé au Bastion Saint-Bernard. des IV.
LA PESTE. An. 1720.
L’ANNÉE 1720 fut mémorable par les ravages affreux que la peste fit dans la Provence, et notamment à Marseille. L’auteur qui nous en a laissé une relation, prétend que ce
