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nos bons, sages et heureux voisins, les Américains indépendants.

Ceux-ci savent bien, d’ailleurs, que leur révolution n’est pas encore entièrement terminée. Dans l’opinion de leurs hommes d’état, elle ne le sera que le jour où l’Union n’aura plus pour voisine une puissance qui, depuis le traité de 1783, n’a cessé, même en pleine paix, d’intriguer pour amener le démembrement de la confédération ; puissance inquiète qui a suscité les guerres indiennes, les a perfidement alimentées par des distributions d’armes et de vivres aux tribus belligérantes ; et s’est maintenue dans l’occupation violente de certaines portions du territoire, bien qu’aux termes des traités, ces portions envahies eussent dû être, longtemps avant ce jour, restituées aux Américains ! puissance ambitieuse enfin qui ne conserve plus la possession des Canadas dans des vues légitimes de commerce et de colonisation, mais comme un poste militaire d’où elle se prépare à fondre sur la confédération américaine, pour y porter le trouble la division et la ruine !

Louis Jos. Papineau.

PARIS, Mai 1839.


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE