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ASSEMBLÉE DU MARCHÉ BONSECOURS.


discours prononcé par l’honorable l. j. papineau


Oui, Messieurs de l’Institut-Canadien et Messieurs de l’Association canadienne des townships, j’applaudis de grand cœur à votre proposition, au patriotisme éclairé qui vous l’a inspirée, à l’habile organisation que vous allez nous proposer d’adopter, aux persévérans et généreux efforts, par lesquels vous accomplirez votre sainte mission. Comme les mots Dieu et charité contiennent le symbole le plus concis de nos devoirs religieux, de même les mots honneur, patrie et nationalité contiennent le principe des plus hautes vertus civiles, le symbole le plus concis de nos premiers devoirs de citoyen. Je souhaite de toute l’ardeur des vœux les plus passionnés de mon âme, la perpétuité de cette précieuse nationalité.

Notre patriotique clergé, dont je vois les premiers dignitaires ici présents, vous prête à l’unanimité son influence et son appui, c’est un gage infaillible de succès. J’y vois son chef, notre digne évêque si justement aimé et vénéré par tout son peuple et par tous les vertueux pasteurs, qui, à son exemple et sous sa direction, instruisent et édifient le peuple. J’y vois le supérieur de cette maison de St. Sulpice, sous les auspices de laquelle cette ville a été fondée, cette île a été défrichée, au prix du sang de ses prêtres, coulant à flots, mêlé à celui des premiers colons, nos vénérables ancêtres.