Page:Panet - Journal du siège de Québec en 1759, E. Sénécal Imprimeur-Éditeur, 1866.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
22

Gareu, et 15 de blessés et brûlés par des gargousses qui prirent en feu à la vieille batterie.

Il est à observer que les vaisseaux anglais mouillés aux Écureuils furent descendus vers le Cap Rouge et la Pointe-aux-Trembles.

Cette même nuit nous craignîmes une descente ; en effet, on vint nous avertir qu’on découvrait des berges à l’Anse des Mères. Nous reçûmes du camp sous Beauport un renfort composé de 4 piquets de troupes réglées, de 50 hommes chacun, et de 50 Grenadiers. M. de Bernetz, commandant de la place, les fit poster, savoir : un piquet à la Basse-Ville, à la Construction, un à l’Anse des Mères, l’autre à Samos, et l’autre à Sillery avec les Grenadiers, pour s’opposer à la descente.

28 août. — Notre alarme n’eut aucune suite. Courval, qui commande la frégate le Brassavran, fut blessé à la cuisse, dangereusement, en revenant avec son monde, suivant les ordres, à, Jacques Cartier, par un Canadien, qui était dans le bois, et, qui, ayant eu peur, tira sur lui. Il avait malheureusement un habit comme un Anglais ; on craint qu’il n’en revienne point.

29. — Au matin, continuation de canonnade, et de bombardement de la Pointe-Lévy.

30 — Les vaisseaux anglais qui étaient devant St. Augustin et le Cap Rouge firent une cannonnade considérable depuis une heure jusqu’à huit heures du matin. Sur les 5 heures ils tentèrent un débarquement avec des bateaux plats vers St. Augustin. 40 matelots des bateaux de M. Denet, qui s’étaient jetées à terre, ayant abandonné leurs bateaux, fusillèrent dans le bois. À cette fusillade arriva du secours des premiers de cette côte, et les ennemis se rembarquèrent. Nous avons eu un homme de tué Canadien, et un de blessé. On ignore ce qu’ont perdu les ennemis, n’étant point débarqués.

31. — Toute la matinée les Anglais ont fait un feu considérable de canon de la Pointe Lévy.

Le même jour, sur les 9 heures du soir, il passa 7 bâtiments, dont une frégate de 20 canons, et 6 bâtiments, goelettes ou bateaux, malgré le feu de nos batteries, qui en percèrent plusieurs.

1 septembre. — Les Anglais continuèrent à mettre le feu à leurs retranchements du Sault, et continuèrent à canonner la ville et la bombarder. Leur direction fut sur le quartier St. Roch.

2. — Sur les dix heures du matin, nous vimes un mouvement considérable de la part des ennemis : trois gros vaisseaux anglais ayant le cap sur la ville avec petit nord-est étaient mouillés entre la pointe de l’île et de la Pointe Lévy. Nous aperçûmes clairement environ 40