Page:Panckoucke - Le grand vocabulaire françois - 1771 - T16.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée

4 LTE

qui font À la collarion du Prince,

uelques villes, Li ; Tongres, Huy: Dinant, Hailel, &c. Plu- fieurs gros bourgs, Baronnies & Seigneuries ; fur lefquelles J'Evè- que à la juridid@ion de Prince ou d'Evèque. Le terroir y eft fer- tile en grains , en venaifon. Il fe trouve dans le pays des mines de fer & quelques-unes de + 2e $ avec des carrières d’une efpèce de charbon de terre , qu'on appelle de la houille, | ,

LIÊGÉ, ÉE ; participe palif. Voyez Liécer.

LIÉGE ; (le) bourg de France en Touraine, à deux lieues, nord- nord-eft, de Loches.

LIÉGEOIS, OISE ; adjeétif qui s'em- ploie aufli fubftantivement. Qui ap partient au pays de liége ; qui eft du pays de Liége, de la ville de Liége. Une eftorte Liégoife. Elle a cpoufé un Liégeois.

LIÈGER ; verbe a@if de la première conjugaifon , lequel fe conjugue comme Cuanrert Ferme de pêche. On dit, léger un filer ; pour dire, le garnir de morceaux de liége qui le tiennent fufpendu dans l’eau.

LIEMENT ; vieux mot qui figni- .fioit autrefois joyeufement.

LIEN ; fubftantié rafenlin, Vinculum. Ce qui ferr à lier. Un lien d’ofter. Préparer des liens de fagors.

Lien, fe dit en termes de Chirur- ie , des bandes de foie, de fl ou le laine dont on fe fert pour main-

tenir les malades, principalement dans l'opération de la taille, afin qu'ils ne changent point de fitua- tion.

Lien, fe die auîi & le plus fouvent au pluriel, de la corde ou chaine dont un prifonnier eft attaché Le Jjuflice le tenoit alors dans les liens.

ÊTE

Les prifonniers vinrent à bout de brifer leurs liens.

Lren, fe diren termes de Serrurerie ,

d'une pièce, qui dans ak ere rampes & autres ouvrages de cette nature , lie les rouleaux enfemble dans les parties où ils fe touchent, & fair folidité & ornemént aux panneaux. Le ‘lien à cordon eft celui au milieu du champ duquel on a pratiqué l'ornement appelé cordon.

Lrens , fe dir en termes de Vitriers, de petires bandes de plomb, d'une où deux lignes de ns far une d’épaiffeur , lefquelles font foudées fur le plomb des panneaux, & fer- vent à attacher les verges de fer qui entretiennent ces panneaux.

Ltex , fe dit en rermesde Chapeliers, du bas de la forme du chapeau , où de l'endroit jufqu'où ils fonc defcendre la ficelle.

Liëw, fe prend figurément & poëti- quement pour efclavage, & prin- cipalement en parlant des amans. Les amans parlent fans ceffe de leurs liens, de leurs chaînes.

On dit proverbialement & figu- rément de quelqu'un qui n'eft pas tout à fait échappé d'un danger , d'une mauvaife Patte ; Qu'il traîne Jon lien. N'eft pas échappé qui traîne fon lien.

Lien , fe dit auffi figurément de tout ce qui attache & unit les perfonnes enfemble. Ainf on dit, Ze lien con- Jjagal, ie lien du mariage ; pour dire, le mariage. Le lien de l'amitié. Les liens du fang.

En termes de Jurifprudence , on appelle double lien, la parenté qui fe trouve entre deux Dites tant du côté paternel que maternel. Voy. Dousie Li1EN , tome 8, page 375.

La première fyllabe eft brève, & la feconde moyenne au fingulier ,