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mène Tatinée où il commença k pro » phccifer, ni celle de fa mort. Il parle d’une grande famine & d’une inondation de fauterelles, qui ravagèrent la Judée ; mais comme ces maux ne font point rares dans ce pays, & que l’hiftoire n’a pas tenu regiftre de toutes ces fortes d’événemens, on n’en peut rien inférer pour fixer l’époque de la prophétie de Joël.

JŒSWOÉ ; nom propre d’une ville de la Chine 9 au département de Pékin, fut le bord du canal nommé Chaoléang.,

JOGANA ; c’eft félon Ptolémce une ancienne vîHe de niedêTaprobane.

JOGHl, ou JoGUB j fubftantif mafculin. On appelle ainfi certains Religieux idolâtres des Indes Orientales, qui ne fe marient jamais » ne pofsèdent rien en propre, mais vivent d’aumônes & pratiquent de grandes auftérités.

Ils font ibumis à un Général qui les envoie prcchjer d’un lieu i Tautre. C’eft proprement une efpèce de Pèlerins que l’on croit être une branche des anciens Gymnofophyftcs.

Ils fréquentent tous les lieux coniâcrés par la dévotion du peuple > & prétendent pouvoir paflèr phifieurs jours fans manger & fans boire. Après avoir gardé la continence pendant uo certain temps, ils s’eftiment impeccables & crojent

2 ne tout leur eft permis j ce qui lit qu’ils fe plongent dans les débauches les pl^is infômes.

JOHANSBERG, ou Johansburg j nom propre d’une ville de Pologne, dans la Sudavie, fur la rivière de Pyfch, près du lac de Spirdkig.

JOIADA ; nom du Grand-Prctre des Juifs qui fit nM)urir la Reine Athalie & recoDqoîcre Joas^ Roi de Juda^ JOI 878 ans avant Jésus— Christ. Il fut inhumé en confidération de fes fervices, dans le fépulcre des Rois de Jerusalem.

JOÏANT ; vieux mot qui signifioit autrefois joyeux.

JOIE ; substantif féminin. Gaudîum. Passion, mouvement vif & agréable que l’ame ressent dans la possession d’un bien effectif ou imaginaire. Une joie pure. Une joie qui ravit l’ame. Cette nouvelle la fit tressaillir de joie. Mourir de joie.

On dit familièrement de quelqu’un qui est transporté de joie, qu’il est à la joie, dans la joie de on cœur.

On appelle feux de joie, les feux qu’on fait dans les réjouissances publiques, pour la naissance d’un Prince, pour une victoire remportée, &c.

On appelle fille de joie, une fille prostituée.

Ce monosyllabe est long.

Différences relatives entre joie & gaieté.

La joie est dans le cœur. La gaieté est dans les manières. L’une consiste dans un doux sentiment de l’âme, l’autre dans une situation agréable d’esprit.

Il arrive quelquefois que la possession d’un bien, dont l’espérance nous avoit causé beaucoup de joie, nous procure beaucoup de chagrin. Il ne faut souvent qu’un tour d’imagination y pour faire succéder une grande gaieté aux larmes qui paroissent les plus amères »

Voyez d’ailleurs Satisfaction, pour les différences qui en distinguent joie, contentement, &c.


JOIGNANT, ANTE ; adjectif — Qui approche de fi près qu’il touche. Il ne fe dit que des maifons Se autres bien& ea fonds de terre. livicnz d^a^Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref></ref></ref>