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apparemaienc poar qu’il foie appuyé auez ferme.

A 1 avant eft un autre mât un peu ^plus petit , qui penche en avant. On peut oter ces macs , & les coucher vers l’arrière. Ils ont des tons fendus en échancrure » dont les deux côcés font entretenus avec des chevilles , & les bouts liés enferoble » en haut. C’eft-là que s’ente le bâton de pavillon ; de forte que quand on couche le mât y on en peut oter le ton. On monté le long du mât par des taquets , qui y font cloués ^ Se on hilTe les voiles avec des vindas. L’ancre eft de bois. Sa fieure relTemble i deux coudes courbçs Se attachés lun à l’autre. Sous fes bras qui n’ont point de patte , il y a une pièce de bois en travers , entée de chaque côté dans la vergue.

Dans le milieu du bâtiment , fous le premier pont, il y a de chaque côte une porte carrée ^ pour entrer dans le vaiûTeau. On met fur le bas

Eont quatre pièces de canon â ftriord Se d bas bord, dont deux font pofées fur le tillac même » Se deux font un peu élevées. On y voit auflî de faux (abords , les uns roîids , les autres carrés , peints en-dehors avec de la couleur noire. Ce font les icuU endroits du vaiflèau qui foient

f ceints. Il y a en haut du bordage , a ’un & l’autre bout , des baluftres qui peuvent s’ôrer & fe remettre j & au h^LUt , contre le bord , eft une efpèce d’échaffaud , où les Matelots montent pour puifer de l’eau dans la mer, A l’arrière, contre b bord, en-dedans « il y a 4 bas bord , un long épars, où Ton hiffb un pavillon , Se même une petite voile au befoin. Enfin pour donner en peu de mots une idée de la forme entière d’une jonque , fon pont eft plus étroit â Tavant qu’à l’arriére , |

JON

Se le bâtiment plus étroit par le haut que par le bas.

Pour la conduire de ce bâtiment^ le pilote eft aflis i l’arrière > & là » avec tm petit tambour ^ il indique au rimonnier de quel côté il doit gouverner.

Les peuples de Java fout aufli ufage àt jonques : mais elles font difrerentes de celles dont on i^ieot de parler : de l’avant â Tarrière, elles ont un pont fait comme un toit de maifon , couvert de joncs ^ fous lequel on eft â Tabti du foleil » de la rofée Se de la pluie. Il y a encore une chambre pour le Capitaine ou pour le Maître ; & le creux eft divifé en plufieurs petits efpaces ^ oii la cargaifon refte bien arrimée. Orx y entre par les deux côtés , & proche des entrées , eft la cuifine. Il y a un beaupré â Tavant » un grand mac & un mat d’artimon. Les voiles fonc de joncs ou de bois enttelacés. Les ancres font de bois. On appelle encore jonque , les plus grands vaifTeaux des Chinois » ou’ils équipent en guerre & en marctian*» difes Leur nom ^ dans la langue da D-iys . eft rfoen , Soen ou Soun. JONQUÈRE ; nom propre d’une vill- d’Eloag.ie en Catalogne, a«  pui ! des Pv’énces , à huit lieues , ■ " :i J J- l^crpignan. Jl)iN>uËKES ; nom propre d’une p.i^r^r vilît !»i France, en Provenu ce, îî quatre lieues, nord-oueft^de M^ncille. JONQUILLE ; fuhft^ntif féminin. h’^rcijjus juncifolius. Plante qui fleurit en Mars , Se qui eft une efpèce de narciffe dont on diftingue pluheurs variétés. La première eft la jonquille à grandes fliurs ; fa racine eft bulbeufe , blanche, couverte d’une membrane noire elle pouif^ des feuilles longues » étroit-