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ment des nuances d’un noir qui ne peut en être féparé que par une lon- gue calcination à feu ouvert, On voir dans le ntémoire de M. Mac- quer fur les argiles, que quand on expofe ces fortes de terres au grand feu , quoique plufieurs d’entre elles foient naturellement très blanches, & que d'autres deviennent très- blanches à une chaleur médiocre, elles prennent routes des couleurs lorfqu'elles font pouifées au grand feu, apparemment par le contaét des vapeurs phlogiitiques, & que ces couleurs qui font noirâtres , grifes, jaunes , verdâres ou bleuâtres , ref- tent opiniâtrément fans qu'il foic poilible de les enlever.

Les charbons des matières végé- tales & animales, ne font autre chofe que des combinaifons fingu- lières de la partie terreufe de ces corps doutes avec le principe in- Rlaumable de leurs huiles , de leurs graifles. Toutes les propriétés du charbon nous indiquent que quoi-

ue le phlogiftique y foit dans un tac de très-facile combuftibiliré , il 3 ft cependant adhérent d’une ma- nière très fixe, puifque les char- bons peuvent foutenir la plus grande violence du feu dans les vaiffeaux clos, fans fouffrir la moindre alré- ration , & fans perdre la moindre partie de leur principe inflam- mable.

Ce principe n’eft cependant point he po TH à des | charbons, qu'il ne puiffe la quitrer ? pour fe combiner avec d'autres fub{- | tances ,avec lefquelles il a une plus | an affuité, par exempe, avec | es acides vitriolique , mitreux & | phofphorique ; & avec les cerres métalliques ; ainfi en traitant des

“charbons quelconques au grand feu |

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dans les vaiffeaux clos avec quel- qu’une de ces fubftances , ces char= bons fe décompofent , & leur phlo- pate s'en fépare pour fe com-

iner avec celle de ces fubftances qu'on lui préfente , & forme avec elle un nouveau compolé inflam- mable;du foufre commun, par exem- plesavec l'acide vitriolique,du foufre nitreuxavec l'acide nitreux,du phof- ps avec l'acide phofphorique,en-

n des métaux avec les terres mé- talliques. Le charbon eft par certe raifon une des fubitances infamma- bles les plus propres à tranfmettre le phlogiftique à. d’autres fubftances , & eit aufli fort employé pour cela dans les opérations chimiques.

C'eft furtout ag les matières métalliques , que les propriétés du phone fat fenfbles & mar-® quées. La décompolirion & la re- compofition de tous les métaux im- parfaits & de tous les demi-métaux, par la fouftraétion & la refliturion du principe inflammable, ne laffene d'abord aucun lieu de douter que ce principe ne foit une de leurs par- ties conftiruantes effentielles : c’eft- là une de ces vérités chimiques qu'on peut regarder comme parfai- tement démontiées.

On peut enlever le principe infam- mabie de routes ces matières mé- talliques ; par le moyen général qui fert a l'enlever à tous les corps com= bufhbles , c'eft-à-dire , par la com- buftion avec le concours de l'air; car fans cette condition le phlogifti-

ue des métaux , même les plus combaftibles , ne fe brûle pas pius

ue celui des chatbons dans les vaif- re clos.

Tous lesacides minéraux . & même lation combinée de l'air & de l'eau, font capabies de tépoiul- Jer aufli Les méraux de leur principe


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