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4-4 - A 1JC Cette relation, envoyée à r.Addé- mie, fut attefiée par Meffieurs Chi· coineau & Bouraigne , fameux Mé- decins de Montpellier. Les hommes vraiment dignes d’é- loges , ~ont fans doute ceux qui fe· courent ainfi l’humanité. La première iyllabe d’ABd :s eft brève , la f€conde efi longue. Il faudrait changer le c en s , & écrire ABsÈs, pour les raifons que nous donnons en parlant de ces l~t· tres. ABCORRENG ; nom propre. C’eft une rivière de Perfe, qui, après avoir , arrofé la Chaldée , fe jette dans l’Euphrate. Les deûx premières fyllahes de ce mot font brèves , & la troi.fième eft longue :ABDALA ; fubftantif mafculin. C’eft le rtom générique des religieux de Perfe, comme derviche I’efi chez les - Turcs , & moine chez les Chretiens. Ce mot dérive de deux mots Ara- bes ;_dont un qui eft Ab :zd, lignifie fèrviteur, & l’autre Alla, & lignifie Dieu ; d’oh ABDALA, ferviteur de Dieu. · Les deux premières fyllabes de ce mot font brèves , & ·la troifième l’eft encore au fingulier, mais elle devient longue au pluriel. ’ABDALKURIN ; non propre d’une île d’Afrique , entre Zocotora & le cap de Guardafui. Elle eft peuplée d’Arabes. ’ABDALLA ;. nom propre d’un prince que la fortune éleva deux fois fur le trône de Maroc , & que fes cruau· tés en firent defcendre autant de fois , vers les premières années du dix - feptième fiècle. Trois viéloi- res remporcées en a6o6 fur Muley Zidan , roi de Fez , lui firent fi- . gnaler fa reconnoillànce eavers fe5 ABD gén~ramr , en leur accordant la tft• de onze Seigneurs leurs ennemis. Cette cruauté ayant révolté les ha- bitans de Maroc , ils traitèrent fe- crertement avec Zidm , & Je reçu. rent dans leur ville en 1607. Abdal· la , dans ces circ :onfran"s , fUt obli- gé de fuir. n pan·int néanmoins l . rafi"embler une armée de feize mille homme, avec : laquelle il fe remit en Campagne ; mais il ntt défait à l’if- fue d’un déDié, ce qui l’obligea de fe retirer fttr les frontières. Son in- fanterie qu,.tl avoit jettée dans une place voifine , ayant été affi~ée par leroideFez, & ayantétéforcée, de fe refugier dans une mofquée-où étoient les tombeaux des rois de Ma- roc, le vainqueur feignit d’e refpec- ter, & refpetla effetlivement cet afyle ; mais voulant a[ouvir fa ven- geance, il imagina de faire faire le procès aux officiers & aux foldats de fon rival, pour raifon des excès & ’brigandages qu’ils avaient commis daas le tumulte des armes , & il en fit ainfi condamner près de fix mille qui périrent tous par la main du ~arreau dans l’efpac :c de quinze Jours. . A.btl4lla , cependant , que fon courage n’avoit point abandonné, vint à bout de lever encore un ar- mée, avec laquelle il joignit Zidan ; le battit & rentra triomphant dans Maroc ; mais comme il écouta moins la voix de la prudence que celle du relfentiment, les Maroquins, irrités de fes procédés barbares, offi-irent la couronne à un jeune prince appelé Mahomet , qui l’accepta. Il fut d’a· bord mis en fuite par Abdalla dans un premier combat : la fortune ayant enfuite favorifé fes armes, il défit à fon tour fon rival, ~·empara du trône &. s’y maintint. l ;es t.roi.s fy llabes foQt brèves, .. . ~ :: .. :: : ~L _ : =. } :; :~ :; ns_ :_