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14 PRÉFACE.

suivie dans les autres parties de notre Ouvrage, on pourra mieux en juger par la lecture même du grand Vocabulaire.

D'après ces observations, il est facile de voir en quoi le grand Vocabulaire diffère des Dictionnaires dont nous avons parlé. Il renferme lui-seul la totalité des mots qui se trouvent dans tous les autres Dictionnaires, soit généraux, soit particuliers ; il dit sur chaque mot tout ce que les uns & les autres ont d'intéressant, & il y ajoute une méthode nouvelle, & des règles sûres pour perfectionner la prononciation, & apprendre la manière d’écrire avec plus de correction & d'énergie. Sans être ni aussi vaste que l'Encyclopédie ([1]), ni plus étendu que le Dictionnaire de Trevoux, il évite les défauts de ce dernier, & supplée aux omissions de l'un & de l'autre.

Nous n'ajouterons rien ici sur les différens Livres dont nous avons tiré des secours ; nous en avons déja indiqué quelques-uns, & nous ne manquerons pas de les indiquer successivement dans le cours ou à la fin de l'Oùvrage. Nous ne voulons pas qu'on nous accuse d'avoir voulu nous approprier le bien d'autrui. Si le grand Vocabulaire François est jugé utile, nous nous croirons bien dédommagés de nos peines : nous consentons même qu'on ne nous attribue que le foible mérite d'avoir rédigé sous une forme nouvelle, & réuni dans un même Ouvrage, des matières éparses dans une foule de Livres & de Dictionnaires.


  1. (*) L'Encyclopédie mise in-quarto, comme le grand Vocabulaire François, se porteroit à plus de cinquante volumes de six cents pages chacun.