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Allt ; "t11us. C’efl le nom d’un poifl"on de rivière., qui n’dl : pas plus long que ’Je doigt. Relativement à fa taille, il a · de grands yeux qui font de couleûr · rouge, avec une petite tête. Son dos en ven & fon ventre blanc. Sur fon corps, qui efi large & plar,’ font tirées deux : lignes de chaque côté., dont une depuis le milieu du corps jufquâ la -queue, .& l’autre depuis Ja nageoire ~ui -efl : au-de/fous des puies .. jufqu à quelques lignes en- deçà de la queue. Ce poi1fon , dont les écailles font -argentees & bril- lantes, ell : commun en France, en ’Italie , en Allemagne , en Suéde ; il fe prend aifément à l’hameçon .. parce qu’il ell : goulu. Il n’a point de . fiel .. & ta chair ell : mollaffe. Les pl’Opriétés de < :e petit poilfon ~font de fournir la matière avec la- quelle on colore les fauffes perles ; c’efi la même matiere pre-parée., •gu’on appelle effence d’Orient. · Voici comme M. de Réaumur · en feigne la manière de procéder, ’ :pour faire l’eifence d’Orient, qui fe tire des écailles de l’Able. On commencei.. dit-il, par ra- tilfer le .poilfon à rordinaire ; Ot1 met les écailles dans un baffin d’eao claire ’ où on les frotte. - comme fi on vou1oit les broye~ :. La matière · qui s’en détache* donne à l’eau une couleur argentée. On verfe cette premiere eau dans un grand verre : on en jette de la nouvelle fur les .éc~illes, on les frotte de nouveau , & l’on verfe encore l’eau daos un fecond verre, lorfqu’elle a iais’une couleur brillante. Cette opération fe répéte jufqu’à ce que l’eau rre tei· gne plus. On laiffe ralfeoir pendant . dix ou doure heures, celle qu’on a verfée dans les v.errcs. La maüere argentée , comme ela plus peiànte , fe prédpite au foQd de l’eau qui de- vient claire : on verfe en’fuite cett& eau par Î1,1clinacion, jufqu’à ce qu’il n’y ait plus dans le vene qu·une li· ~ueur épaiffe, à peu près comme de ,1 huile , & d’une couleur appro- chante de celle des perles. .. . Pouz : faire ufage de cette liqueur. qui ell : l’effeoce d·6rieot, les ou- vriers la mêlentavec un peu de colle de poiffon. D’abordons en fervoit à. vernir extérieurement des grains,. fait de cire .. fort d’albâcre, foie de verre. Ils imicofent parfaitement les perles : mais ce vernis n’étoit pas à. fépreuve de ·l’humidité. 0~ a rrou~ vé un· remède fimple à ce défaut. On fouffie. des grains de verre creux , très minces , & de couleur de gyrafole, ou pe couleur bleu~· cre ; on fait entrer dans chaque gra1n une petite goutte d’t ;/Tence d’Orient - : Un ouvrier l’y faufile avec un cha· lumeau ; le même ouvrier prenant enfuite le grain encre les deux doigts- . r agite pendant quelques inll :ans. & pat ce m9uvement fait éceo~ la li- queur fur toute la furface int :é ;. rieW’e ; de forte qu’on ne voit la . c ouleur t !Orient qu’aLl travers du verre., coinme on ne voit l’étain & le vif-argeat qu’au travers èes gla- ces étamées Le verre étant extrê- mement mince .. il n’ôte rien au bril- lant de l’ ejjènce. Sa couleur bleuâ- tre fait même paraître les perles faufl"es plus.femblables aux vérita- bles. On met enfuite la perle dans une corbeille , où. il y en a beau- coup d’autres ; on les remue touteS ~nfemble pendant quelques heures. c’efi -à - dire., jufqu’à ce qu’elles {oient lli :c,hes. E11fin , pour leur don- ner plus de· poids & de folidité, on les r-emplit de cire. . . L’ufage de cerre forre de perle a fi ngulièremem ..fait baiifer le pr !x : des ~éritables.Cette découverte duc Mij .. . ~ :: .. :: : ~L _ : =. } :; :~ :; ns_ :_