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ans une grande quantité de vases de porcelaine.

En ce temps-là, le roi de Xieng-mai mourut, ne laissant qu’une fille pour héritière. Les nobles du royaume adressèrent une requête à Phra-Ruàng, le priant de lui accorder son frère Ritthi-Kuman pour en faire leur roi ; il y consentit volontiers et alla lui-même installer son frère roi de cette contrée. De retour dans sa capitale, il continua de régner avec gloire et prospérité. Il ne tenait pas aux honneurs ; on le voyait souvent sortir sans aucun cortége ; il s’amusait au cerf-volant et à d’autres jeux, et cependant il était très-versé dans toutes les sciences.

Un jour que Phra-Rúang avait lancé son cerf-volant, la corde cassa, et le cerf-volant, emporté par les vents, alla s’accrocher à la flèche du palais du roi de Tong-u, dans le Pégu. Phra-Ruàng, s’étant mis à la poursuite de son cerf-volant jusqu’à la ville de Tong-u, fit appeler le roi et lui ordonna de l’aider à le rattrapper. À cet effet, il lui monta sur les épaules, et comme il ne pouvait pas encore y atteindre, il lui monta sur la tête. Après avoir recouvré son cerf-volant il revint dans ses États et, ayant appelé son fils Sucha-Kuman, il lui dit : Mon fils ! je vais prendre un bain