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Tout le royaume retentissait encore des louanges que cette action de vigueur avait attirées à M. Constance, lorsque les vaisseaux français arrivèrent. MM. de La Loubère et Ceberet, envoyés extraordinaires du roi pour l’exécution du traité, eurent avec la cour de Siam des contestations sur le cérémonial, ce qui les brouilla d’abord avec M. Constance et causa dans la suite, entre ces ministres, d’assez grandes aigreurs sur d’autres sujets. L’essentiel du service n’en souffrit pas M. Constance allant toujours à son but, qui était l’alliance des deux rois pour l’établissement de la religion. Ainsi on donna aux troupes françaises la garde de Bangkok et ensuite celle de Merguy, les deux postes du royaume les plus sûrs et les plus avantageux pour le commerce.

M. Constance était prévenu d’une si haute estime et d’un si tendre respect pour notre grand roi, et le roi de Siam son maître était entré de telle manière dans ses sentiments là-dessus, que ce prince, ne trouvant pas les Français assez proches de sa personne, résolut de demander au roi, outre les troupes déjà débarquées, une compagnie de deux cents gardes du corps ; et comme il y avait bien des choses à concerter entre les deux monarques pour