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raconté l’occasion de sa chute dans l’hérésie, il lui exposa la situation présente de son cœur et de son esprit. Comme rien ne pressait encore, quoique le mal parût assez dangereux, on ne conclut rien ce jour-là ; mais le lendemain, quoiqu’il y eût une diminution fort sensible, le malade déclara au Père qu’il voulait rentrer dans l’Église, le priant de vouloir bien lui servir de guide et de directeur dans cette grande action, et l’assurant qu’il trouverait en lui une docilité parfaite pour tout ce qu’il lui prescrirait.

Comme le péril diminuait, le Père ne se pressa pas de faire faire abjuration à son pénitent. Il eut seulement soin de l’entretenir, durant le reste de sa maladie, dans la ferveur de ses bons desseins, et attendit, pour faire le reste, qu’il fût entièrement guéri.

Le père Thomas voulant procéder sûrement dans une affaire de cette importance, et rendre son ouvrage solide, engagea M. Constance à une espèce de retraite, durant laquelle il lui fit lire et méditer un peu à loisir les exercices de saint Ignace. Il lui enseigna aussi, durant tout ce temps-là, à faire une confession générale, et lui fit promettre de se marier et de prendre une femme