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lettre du roi de Siam qui était sous un dais ou pyramide toute dorée et fort élevée. Cette lettre est écrite sur une feuille d’or roulée et mise dans une boîte de même métal ; on salua la lettre de plusieurs coups de canon, et elle demeura sur la dunette de mon navire avec des parasols par dessus jusqu’au jour de notre départ. Quand les mandarins passaient près de cette lettre, ils la saluaient à leur manière, leur coutume étant de faire de grands honneurs aux lettres de leur roi. Le lendemain, le navire qui les avait amenés partit en remontant la rivière, et dans le même temps parut un autre vaisseau du roi de Siam, qui vint mouiller près de nous. Il amenait M. Constance qui vint à mon bord le lendemain 19, où il dîna, et, après dîner, il s’en retourna à terre dans ma chaloupe. Je le fis saluer de vingt et un coups de canon, et nous nous séparâmes avec peine, car nous avions déjà lié une très-étroite amitié.

J’étais étonné de n’avoir point de nouvelles de M. Levachet, missionnaire, du chef de la Compagnie Française et de mon secrétaire. Ayant appris qu’ils étaient partis de Juthia dès le 16, avec sept des gentilshommes qui devaient accompagner les ambassadeurs du roi de Siam et plusieurs de