Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/381

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 359 —

nêtre et les deux autres aux deux côtés ; c’est par cette fenêtre qu’on voyait le trône du roi et c’est par là qu’il me donna audience. M. Constance me mena ensuite dans le reste du palais où je vis l’éléphant blanc à qui on donne à boire et à manger dans des vases d’or. J’en vis aussi plusieurs autres très-beaux, après quoi je retournai à mon hôtel avec la même pompe avec laquelle j’étais venu. Cette maison était assez propre et toute ma suite était assez bien logée.

Le 22, le roi m’envoya plusieurs pièces de brocard, des robes de chambre du Japon et une garniture de boutons d’or, et aux gentilshommes qui m’accompagnaient quelques étoffes brochées d’or et d’argent ; car la coutume du pays est de faire des présents en arrivant afin qu’on puisse s’habiller à leur mode. Pour moi, je n’en fis point faire d’habits et il n’y eut que les gentilshommes de ma suite qui en usèrent de cette façon.

Le 8 novembre, le roi partit pour Louvô, qui est une maison de plaisance où il demeure huit ou neuf mois de l’année, et qui est à vingt lieues de Juthia.

Le 5, je partis pour m’y rendre ; je couchai en chemin dans une maison qui avait été bâtie