raient payé leur rançon on les enverrait dans leur famille et on en rachèterait d’autres pour les mettre à leur place. De cette manière, dans l’espace de dix à douze ans, on aurait délivré tous les enfants chrétiens de ce pernicieux esclavage où ils gémissent et finissent par perdre leur âme ; et comme les fonds employés à ce rachat demeureraient toujours intacts, après avoir tiré de la servitude tous les enfants chrétiens, on pourrait étendre cette bonne œuvre aux esclaves païens de bonne volonté qui, après avoir été baptisés, seraient mis dans ces mêmes établissements où ils acquerraient bientôt la liberté du corps avec celle de l’âme, et contribueraient ainsi puissamment à la propagation de la foi dans le royaume de Siam.
Pour compléter ce qu’il y a d’intéressant à dire
sur le royaume de Siam, j’ai jugé à propos de
mettre à la fin de mon ouvrage deux pièces qui ne
seront pas sans intérêt pour le lecteur. La première
est une relation de l’ambassade de Louis XIV
au roi de Siam dans tannée 1685 ; la seconde est
une notice sur le fameux Constance ou Constantin