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à haute voix : Je vous présente cet homme qui demande à être ordonné phra. Le candidat s’avance sur ses genoux, salue trois fois, et, joignant les mains jusqu’au front, il s’adresse au chef de l’assemblée, en disant : Vénérable président, je vous reconnais pour mon upaxa (celui qui ordonne). Après quoi, on le fait reculer de douze coudées. Alors le lecteur lui dit : Candidat, je vais te faire plusieurs questions, auxquelles il faut répondre en toute vérité. Es-tu attaqué de la lèpre ? Le candidat répond : Phante, seigneur, je n’ai pas la lèpre. — Es-tu sujet à la folie ? — Phante, non, seigneur. — Les magiciens ont-ils jeté un sort sur toi ? — Phante, seigneur, non. — Es-tu du sexe masculin ? — Phante, oui, seigneur. — Es-tu endetté ? — Phante, non, seigneur. — Es-tu esclave ou fugitif ? — Phante, non, seigneur. — As-tu le consentement de tes parents ? — Phante, oui, seigneur. — As-tu atteint l’âge de vingt ans ? — Phante, oui, seigneur. — As-tu le langouti, la ceinture, le manteau et l’écharpe jaunes, avec la marmite ? — Phante, oui, seigneur. Après ces interrogations, on lui dit d’approcher ; il avance sur ses genoux, salue de nouveau, et, tenant les mains jointes, il dit : Ô père bienfaiteur ! je demande d’être admis